Y en a marre ! Les artisans du bâtiment se mobilisent le 17 décembre
La Confédération Artisanat et Petites Entreprises Bâtiment (Capeb) sonne la mobilisation générale pour le 17 décembre sur le slogan " y' en a marre !, les artisans méritent mieux" et appelle les artisans à se rendre devant leurs préfectures pour accrocher aux grilles leurs voeux de changement et pour déposer quelques déchets de chantier enrubannés comme autant de cadeaux de Noël. Les 3 doléances principales concernent MaprimRénov', la gestion des déchets et le statut des Micros Entreprises à revoir. Tout cela s'appuie sur une étude auprès de 5000 artisans.
Il y a bien longtemps que les artisans ne croient plus au père Noël mais en cette fin d'année leur sang n'a fait qu'un tour. La fin de l'année approche et quasi rien de positif ne se dessine. Leur principale Confédération, la Capeb sonne la charge et son Président, Jean-Christophe Repon déclare : (...)les arbitrages budgétaires et réglementaires qui conditionneront l’avenir des entreprises artisanales du bâtiment se décident actuellement. " Et il ne faut pas trainer à se mobiliser . Mercredi 17 décembre, les artisans mèneront des actions devant les préfectures des départements en accrochant aux grilles leurs doléances tout en brandissant leur slogan :
Y EN A MARRE : Les artisans du bâtiment méritent mieux !
Et les artisans du bâtiment ont trois attentes précises :
Simplifier Maprimrenov' et le label RGE
D'abord sur MaPrimeRénov’ qui reste importante aux yeux des artisans (lire encadré ci-dessous) pour dynamiser le secteur, mais le dispositif est "devenu chaotique, selon la Capeb, : les changements permanents se traduisent par une baisse d’activité, les retards de paiement multiplient les litiges et fragilisent les entreprises. À partir du 1er janvier, l’isolation des murs et les chaudières biomasse seront exclues, une décision totalement contradictoire avec l’efficacité des travaux de rénovation énergétique et catastrophique pour les artisans. La CAPEB appelle donc à la cohérence et à la simplicité !"
A savoir l’éligibilité de MaPrimeRénov’ aux travaux qui s’inscrivent dans un parcours "pertinent et efficace, propre à aboutir à une rénovation globale au terme de 4 ou 5 années", ce qui permettrait ausi aux ménages de pourvoir suivre en termes de financement et d’organisation matérielle. Par ailleurs, la Capeb verrait bien l'usine à gaz RGE (labellisation des artisans Reconnu garant de l'environnement ) réformée "pour permettre l’accès du plus grand nombre d’entreprises" sur la base "de leurs compétences et non d’un dossier administratif bien trop complexe" et sélectif, sans pour autant garantir la qualité des travaux.
Etude Capeb/artisans : les principaux enseignements sur MaPrimRénov'
79 % des artisans estiment que MaPrimeRénov’ est déterminante pour déclencher des travaux.
60 % indiquent que MPR représente jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires.
62 % constatent une baisse d’activité depuis les derniers changements du dispositif.
51 % dénoncent une perte de temps massive liée à l’instabilité des règles.
46 % subissent des difficultés financières du fait des retards de paiement.
12 % rapportent une hausse des litiges avec les clients.
La REP qui rend fou
Tous les artisans du bâtiment (et même les autres) connaissent la REP, La Responsabilité Élargie des Producteurs. Celle du bâtiment a comme nom de famille PMCB pour les Produits et Matériaux de Construction du Bâtiment Au départ elle devait permettre un système fluide et gratuit et c'est devenu un système payant et brumeux La CAPEB dénonce cette situation et réclame "un maillage renforcé ainsi que des règles et outils harmonisés sur l’ensemble du territoire."
Les revendications de la CAPEB
Mettre les micro-entreprises au ...régime !
Dernier cheval de bataille et non des moindres pour la Capeb : les micro entreprises et leur régime qui fleure bon la concurrence déloyale en raison d'une fiscalité TVA favorable (exonération jusqu'à 37500 € pour les sociétés de service) Quand les carnets de commande sont pleins... ça énerve mais sans plus mais quand la crise est là cela devient insupportable pour les artisans ultra chargés. La Capeb souhaite donc que ces régimes retrouvent "leur vocation initiale qui était de faciliter la création d’entreprise en permettant aux créateurs de commencer leur entrepreneuriat sans charges ni contraintes administratives excessives pendant une période limitée". Et pour y parvenir les artisans du bâtiment veulent "un abaissement du seuil de franchise en base de TVA à 25 000 euros pour le secteur du bâtiment, à limiter le statut de la micro-entreprise à deux ans"