Un livret destiné aux employeurs pour aider les travailleurs pauvres

Bien sûr, c'est toujours un peu étrange quand le gouvernement vient expliquer aux entreprises qu'il y a un million et demi de salariés qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en France. Certains d'entre vous, entrepreneurs, seront tentés, et on le comprend , de renvoyer la balle en rappelant que les entreprises créent des richesses et de l'emploi et sont taxées de toutes parts. Mais une fois cela dit, le salarié en précarité ça existe et il passe souvent sous les radars et il  faut agir rapidement quand des familles sont dans des difficultés inextricables. Et d'ailleurs, la grande majorité  des entrepreneurs sont concernés et agissent déjà. Ils n'ont pas attendu le livret. Oui mais..., encore une fois, il faut se méfier des précarités à bas bruit et apprendre à détecter ces familles sous le seuil de pauvreté. Ce seuil a été fixé en 2023 à 60 % du niveau de vie médian de la population, soit 1 288 €/mois pour une personne vivant seule et 2 705 €/mois pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.

"L’enjeu majeur dans l’accompagnement des salariés est de veiller à lever des freins sociaux qu’ils rencontrent, parmi lesquels : le logement, la mobilité, les modes de garde, l’illettrisme et l’illectronisme ainsi que la gestion du budget, etc."  explique le gouvernement démissionnaire. Aussi, il apparait utile de mettre en visibilité un panel d’outils et de solutions qui peuvent être mobilisés.

"Afin de soutenir, orienter et informer ces salariés, la Délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté publie le livret « Travailleurs pauvres – Pratiques inspirantes à destination des entreprises » en collaboration avec la Communauté « Les entreprises s’engagent » (coalition publique-privée dédiée à l'engagement des entreprises sur les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux)."

Ce livret s’axe autour de 4 thématiques :

1. Détecter les travailleurs en situation de pauvreté.
2. Favoriser l’accès aux droits et informer les salariés de leurs droits.
3. Accompagner les salariés en difficulté.
4. Créer des alliances.

Il énumère également les difficultés auxquelles sont confrontés les salariés ainsi que les solutions que les entreprises peuvent mettre en œuvre

Il est dans l’intérêt des entreprises, explique le gouvernement, d’agir pour améliorer la situation de leurs salariés en difficulté : le bien être au travail, la cohésion interne, l’attractivité des métiers, l’efficacité collective, le développement territorial, etc. En s’engageant pour assurer à ses salariés des conditions de vie dignes, l’entreprise exerce son rôle social.