Touche pas à ma rupture conventionnelle ! Le SDI prévient...
Alors que le nouveau gouvernement se met en place le Syndicat des indépendants et des TPE se méfie d'un projet de modification des conditions de la rupture conventionnelle... Au détriment des petits patrons qui pourraient être obligés de verser plus à l'Urssaf. Le SDI appelle à ne pas transformer un outil de dialogue social en charge punitive
Pas impossible que Sébastien Lecornu et son nouveau gouvernement n' envisagent une hausse de la contribution patronale lors d'une rupture conventionnelle reprenant ainsi une proposition formulée par son prédécesseur François Bayrou. Cela reviendrait à relever cette contribution de 30 % à 40 %versée aux Urssaf lors des ruptures conventionnelles. «Si le gouvernement reprenait la proposition de François Bayrou d’augmenter de 30 % à 40 % la contribution patronale sur les ruptures conventionnelles, ce serait un très mauvais signal pour les TPE. Derrière les pourcentages, ce sont des milliers de petites entreprises qui seraient freinées dans leurs recrutements et contraintes d’assumer des séparations plus dures, avec un impact direct sur l’emploi de proximité. La rupture conventionnelle a été, depuis quinze ans, un outil de stabilité et d’équilibre : fragiliser cet acquis, c’est prendre le risque d’un gel de l’emploi dans les TPE.» déclare Marc Sanchez, Secrétaire Général du Syndicat des Indépendants et des TPE. Un dispositif devenu incontournable
Et le Syndicat de rppeler que depuis 2008, la rupture conventionnelle est devenue le premier mode de séparation à l’amiable entre employeurs et salariés, avec près de 500 000 ruptures homologuées chaque année, soit près de 4 CDI sur 10 rompus. C'est dire que pour les TPE cette rupture représente une nbonne solution pour éviter des licenciements "longs, coûteux et risqués, en permettant de sécuriser juridiquement des situations de séparation. "
Le SDI rappelle qu'en cas de hausse de la contribution les TPE se retrouveraient confrontées à :
• Un alourdissement immédiat du coût : une indemnité de 10 000 € entraînerait 4 000 € de charges supplémentaires au lieu de 3 000 € actuellement.
• Une dissuasion à recruter : beaucoup de dirigeants renonceraient à embaucher par crainte de ne pas pouvoir assumer, demain, le coût d’une séparation.
• Des blocages sociaux : en rendant la rupture conventionnelle trop chère, le risque est de pousser vers des licenciements conflictuels, sources de contentieux et d’instabilité.
"Le SDI appelle le gouvernement à ne pas transformer un outil de dialogue social en charge punitive, et à engager une concertation spécifique avec les représentants des TPE avant toute évolution de ce dispositif."